L’ EVALUATION DE LA CAPACITE D’ABSORPTION BUDGETAIRE : CAS DU MAROC

Abstract

Durant ces derniers exercices budgétaires, la sous-capacité d’absorption budgétaire est devenue une caractéristique majeure qui entache le circuit d’exécution des crédits d’investissements. Plusieurs indicateurs budgétaires en attestent. Le taux de consommation du budget d’investissement ne dépasse pas dans les meilleurs des cas le plafond de 77% des crédits accrédités par la loi de finances et pour certains ministères ce taux reste inférieur à 50%. A cela s’ajoute, aussi, une augmentation incessante des crédits reportés qui ont atteint en 2012 un niveau record de 21 milliards de dirhams. La sous-capacité d’absorption amène à des écarts flagrants entre les prévisions et les réalisations budgétaires. Il s’agit d’une contreperformance dont les répercussions au niveau économique et social sont énormément considérables. Pour le cas du Maroc, la question de la sous-capacité d’absorption trouve son origine dans quatre principaux causes : Macroéconomiques, institutionnels, managériaux et comportementaux de la part des donateurs et des bailleurs de fonds. L’objectif de cet article est double : d’une part, mettre en lumière l’ampleur du problème de la sous-capacité d’absorption dans un contexte propre à la gestion budgétaire marocaine, et d’autre part, proposer des recommandations d’ordre général qui peuvent contribuer à atténuer les contraintes qui freinent le rythme du processus de l’exécution budgétaire.